Accueil > Blog > Nos vins & vignerons > Produits de biocontrôle : agir sur la protection de la vigne

Produits de biocontrôle : agir sur la protection de la vigne

Aujourd’hui, les agriculteurs et vignerons sensibilisés à l’environnement utilisent des produits de biocontrôle, quel que soit le type de cultures. La protection de la vigne se fait ainsi grâce à des organismes vivants et des substances naturelles. Ces méthodes sont particulièrement plébiscitées dans la production des vins bio, biodynamiques et naturels. C’est pourquoi Petit Bouchon Authentique® s’est penché sur le sujet !

Le biocontrôle, ou comment protéger les cultures

Méthodes naturelles ou produits phytosanitaires

Le biocontrôle réunit différentes méthodes de protection des végétaux (cultures, plantes, vigne, etc.). Il s’appuie sur l’intervention de mécanismes naturels pour régir les relations entre les espèces dans leur milieu naturel. Ces méthodes de biocontrôle permettent ainsi de gérer l’équilibre entre les populations de ravageurs au lieu de les éradiquer avec des pesticides ou des produits phytosanitaires. Ces pratiques apparaissent comme de réelles solutions aux exigences écologiques et économiques de notre époque.

Une protection contre quoi ?

Les vignerons utilisent les produits de biocontrôle pour lutter contre les maladies et les champignons comme le mildiou, la pourriture grise, les maladies du bois ou les tordeuses de la vigne. Ils en font également l’usage contre les insectes et les ravageurs comme la cicadelle verte, les mouches des fruits, le gibier, les escargots ou les limaces.

Les 4 catégories de biocontrôle

En France, les produits de biocontrôle sont définis et réglementés par le Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM). Ils regroupent les macro-organismes et les produits phytopharmaceutiques (micro-organismes, médiateurs chimiques et substances naturelles).

Les macro-organismes

Un viticulteur peut utiliser des macro-organismes pour la protection de ses cultures. Ces organismes vivants, de taille macroscopique, regroupent notamment les invertébrés, les insectes, les acariens et les nématodes. Ils jouent le rôle de prédateurs ou de parasites envers les ravageurs des cultures. La présence de ces ravageurs est ainsi régulée naturellement.

Les micro-organismes

Le vigneron peut également faire appel à des micro-organismes. Ces organismes vivants sont eux microscopiques (virus, bactéries, champignons). Eux aussi, sont utilisés pour protéger les cultures contre les ravageurs et les maladies. Ils agissent également sur la stimulation de la vitalité des plantes. Chaque micro-organisme a un mode de régulation différent. Certains produisent des substances anti-fongicides ou antibactériennes. D’autres agissent par compétition nutritionnelle ou jouent le rôle de parasites.

Les médiateurs chimiques

Ces substances transportent des informations, comme des molécules de communication (kairomones, etc.) ou de comportement sexuel (phéromones d’insectes, etc.). Les viticulteurs les diffusent dans l’air, l’eau ou le sol pour piéger et désorienter les ravageurs. Ces médiateurs chimiques servent ainsi à contrôler les migrations d’insectes et de ravageurs.

Les substances naturelles

D’origine végétale, animale ou minérale, ces produits sont présents dans le milieu naturel. Les substances naturelles peuvent se présenter sous de différentes formes, et la liste est longue : extraits de plantes, huiles, soufre, bicarbonate, cuivre, etc.

Le biocontrôle et la production de vins bio, biodynamiques et naturels

Tous les produits de biocontrôle ne sont pas automatiquement acceptés en agriculture bio. Ils doivent faire l’objet d’une étude préalable pour déterminer s’ils répondent aux critères réglementaires fixés par l’Union européenne. À l’inverse, certains insecticides biologiques sur la vigne (comme ceux à base de spinosad contre les tordeuses) ne sont pas listés parmi les produits de biocontrôle. Quoi qu’il en soit, les viticulteurs que nous mettons en avant sur notre site utilisent aussi bien des produits de biocontrôle que d’autres méthodes naturelles et bio. Résultat : des vins plus sains pour l’environnement, pour la biodiversité et pour la santé des consommateurs !